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Comment le monde nous voit-il, comment nous voyons le monde : apparitions dans la presse, interviews, événements, etc.
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Eclora
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Message par Eclora »

J'ai souligné le plus intéressant :wink:

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Positiver la sexualité


Ma copine et moi, avons des notions différentes de la sexualité. Elle parle de la sexualité avec liberté et sans gêne. Elle accepte même de raconter des blagues «coquines ». Elle m’étonne.
Mon copain pense que la sexualité est une chose intime et personnelle , et que les autres sexualités que l’hétérosexualité sont des sexualités « mauvaises ».

Les exemples sont nombreux, confirmant que croire que la sexualité est mauvaise demeure l'une des croyances les plus enracinées dans nos normes culturelles, et que l'exploration de la sexualité n’est pas facile ou aisée. La représentation de la sexualité par le langage participe aussi à cultiver ces idées, et à renforcer parfois notre négativité vis à vis de la sexualité.

Si on compare la sexualité à la nourriture, ou aux autres désirs quotidiens, nous découvrirons que nous pouvons en parler sans utiliser un langage négatif. Un jour, une femme a envie d'une "pizza", le lendemain, un plat asiatique, d’une robe noire, puis d’une jupe courte. En acceptant l'invitation de quelqu'un on accepte le menu, et en acceptant l’invitation à un dîner, nous admettons que d’autres convives seront présents. Ces métaphores peuvent parfois enseigner la sexualité, communiquer, sans faire appel au langage négatif répandu dans la société. Cette façon métaphorique permet aussi d'expliquer que la préparation d'un dîner exige une négociation avec le partenaire, et que ce partenaire a ses goûts, ses préférences personnelles ou culturelles. Certains gens préfèrent prendre leur repas avec la même personne indéfiniment, d'autres préfèrent manger dans un groupe, et d'autres aiment dîner avec une variété de partenaires.

La négativité de notre sexualité ressemble à l' homo phobie; une approche systématique injustifiée basée sur ses propres craintes que sur des réalités sociales ou scientifiques! La positivité c'est de croire que la sexualité n'est pas mauvaise, que les problèmes qui déchirent parfois l'équilibre corps - esprit, ou homme-femme sont les résultats d'un système social, religieux ou idéologique. La sexualité en soi n'est ni bonne ni mauvaise, comme la nourriture, ou les vêtements. A chacun de trouver son équilibre. La sexualité est une expérience subjective, chacun a un rapport différent avec sa sexualité et avec celles des autres. Notre rapport avec la sexualité est améliorable comme nos régimes alimentaires. Cela permet d'arrêter de questionner notre propre normalité. Cette question de normalité est à la racine de plusieurs problèmes allant parfois jusqu'à l'anxiété. Aimer ou pas aimer le chocolat, préférer le chocolat au lait ou le chocolat noir, tout cela ne doit poser des questions, et se demander si le goût du chocolat est normal revient à se poser des questions sans réponses. La gamme d'expression sexuelle est si vaste qu'il est impossible de comprendre les mythes de leur normalité ou leurs justifications.

Chacun à une sexualité normale dans la mesure où il vit cette sexualité en tant qu'approche personnelle non imposée; le fait qu'une sexualité ne ressemble pas à une autre ne met pas en cause l'une des deux sexualités. La positivité dans la domaine de la sexualité permet aussi de goûter, d'essayer un nouveau restaurant, d'acheter un nouveau livre de cuisine et de tenter d'autres recettes. Qui peut manger la même nourriture durant 25 ans ? Qui aime la nourriture qu'il appréciait à l'age de 17 ans ? Pourquoi changer si le plat nous convient, ? Quel est l’homme qui ne ressent pas de la nostalgie pour la cuisine de son enfance ??

Source : http://www.pathol08.com/dossiers/qualit ... itiver.htm
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Stranger
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Message par Stranger »

Le plus intéressant, réduit à très peu finalement. Cette comparaison avec la cuisine qui est utilisé à tout va (je discutai récemment avec un ami qui utilisait la même comparaison pour parler de musique) vaut ce qu'elle vaut et me rapelle que la publicité l'utilise très souvent en associant nourriture et symboles érotiques... :roll:
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Eclora
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Message par Eclora »

Ce qui est ironique c'est le fait qu'en rédigeant ce type d'article sur la sexualité, l'auteur ne pense pas une seconde à l'asexualité, ce qui fait que souvent un article sur l'asexualité n'aura pas grand rapport avec un article sur la sexualité, pourtant l'asexualité est une sexualité. En d'autres termes, bien souvent, la "compréhension" qu'aura une personne pour les differents types de sexualité (hétéro, homo, bi, sado maso, échangisme, infidélité...) sera totalement renié vis-à-vis de l'asexualité; pour les premiers c'est une sexualité qui se comprend, qui reste compréhensible parce que le désir a une connotation qui le fait ressentir comme étant une forme d'amour (donc la plus noble qualité de l'homme) alors que l'asexualité serait l'absence de désir donc à la forte connotation d'absence d'amour vis-à-vis de son prochain (donc c'est un énooooooorme défaut ou une "maladie" à laquelle il faut remédier). Bien évidemment ce n'est pas vrai, désir ne veut pas dire amour, et non désir ne veut pas dire absence d'amour,mais c'est tellement ancré dans l'esprit collectif que la plupart des gens ne prennent pas le recul nécessaire pour avoir une vision objective de l'asexualité et c'est dommage :( (dans la majorité des articles, l'asexualité est considéré comme provenant de complexes physiques ou de traumatisme psychiques, d'une peur démesurée des rapports sexuels ou encore d'une immaturité; les préjugés l'emportent sur la rationnalité)

D'autre part, la comparaison avec la cuisine, qui, comme tu le dis est souvent utilisée, me paraît assez inapropriée : comment peut-on comparer ce qui est un besoin vital (se nourrir) et ce qui ne l'est pas mais qui est une distraction (ou un instinct de reproducion; à savoir l'envie de faire l'amour) :?:
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emiboot
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interrogation sémantique

Message par emiboot »

"Ce qui est ironique c'est le fait qu'en rédigeant ce type d'article sur la sexualité, l'auteur ne pense pas une seconde à l'asexualité, ce qui fait que souvent un article sur l'asexualité n'aura pas grand rapport avec un article sur la sexualité, pourtant l'asexualité est une sexualité. "

Je reprend ta phrase du dessus, car y'a un truc que je ne comprend pas. Peut être pourrais tu m'éclairer.
L'a-séxualité n'est pas une forme de sexualité pour moi, puisqu'elle en est l'inverse simple. c'est une non séxualité. En même temps on va pas chipoter sur les mots.
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Eclora
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Message par Eclora »

Emiboot a écrit :L'a-séxualité n'est pas une forme de sexualité pour moi, puisqu'elle en est l'inverse simple. c'est une non séxualité.
C'est vrai que c'est un non-sens. Maintenant, imagine que quelqu'un te demande si tu es hétéro ou homo. A partir du moment où tu lui répond que tu n'as pas de sexualité, tu signifie que ta forme de sexualité c'est l'absence de celle-ci. Je crois que le mot forme n'est peut-être pas très adapté. Disons si on te repose la même question et que tu réponds ni l'un ni l'autre, ça signifie que ton orientation sexuelle est personne (rien).
Donc l'asexualité à pour "forme" l'absence de sexualité et que son orientation se tourne vers personne.
C'est un peu plus clair comme ça ? :roll:
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Syd
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Re: interrogation sémantique

Message par Syd »

emiboot a écrit :L'a-séxualité n'est pas une forme de sexualité pour moi, puisqu'elle en est l'inverse simple. c'est une non séxualité. En même temps on va pas chipoter sur les mots.
On ne va pas chipoter sur les mots, mais comme disait Camus, "Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du Monde". Dire que l'asexualité est une non-sexualité est une erreur car il y a des asexuels qui ont une sexualité tandis qu'il y a des sexuels sans sexualité. Bref une fois de plus on confond orientation et pratique, qui sont 2 choses bien différentes.
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Message par emiboot »

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Re: Article trouvé sur le net

Message par Amie du Sud »

Un article sur le vieillissement de la population Japonaise mentionnait « les herbivores », jeunes gens asexuels. N’ayant jamais entendu ce terme, j’ai trouvé, entre autres, cet article. Ce n’est apparemment pas nouveau, puisque référencé depuis 2006.
Je me demandais si de jeunes hommes se revendiquaient de cette « mouvance » en Europe ? Peut-être ici ?


Les nouveaux mâles -mardi20 octobre 2009
Philippe Mesmer Tokyo
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/e024f0b ... m%C3%A2les

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Ils sont jeunes, sans ambition professionnelle, attentifs à la mode, proches de leur mère, sans appétence sexuelle et assez près de leurs sous. Au Japon, les «herbivores» enterrent la vogue des hommes virils et dominateurs
Yoshinori – qui souhaite garder l’anonymat – se déplace à Tokyo sur un de ces vélos en vogue dans la capitale japonaise, guidon droit et étroit, cadre fin, épuré. Yoshinori est un jeune homme à la mode. Grand, mince, 27 ans, il travaille pour une télévision commerciale comme assistant réalisateur de programmes de nuit. Il y a quelques mois, une amie l’a qualifié de «Soshoku danshi», littéralement «garçon herbivore». Il ne l’a pas mal pris, n’a même pas été surpris. «Au fond, je m’en moque», ajoute-t-il.
Le terme «herbivore» a été imaginé en 2006 par la chroniqueuse spécialiste des tendances Maki Fukusawa, pour qualifier les nouveaux comportements masculins. La pléthore de publications qui ont suivi, dont un livre de Megumi Ushikubo, présidente de la société d’études marketing Infinity, a fait du vocable un véritable phénomène médiatique et permis d’en affiner la définition.
Megumi Ushikubo définit les «herbivores» comme des jeunes sans ambition professionnelle, attentifs à la mode, proches de leur mère, sans appétence sexuelle et assez près de leurs sous. L’essayiste Toko Shirakawa, spécialisée dans les relations hommes-femmes, ajoute qu’«ils ne draguent pas, fuient les filles sexy, n’aiment pas les discussions. Dans le même temps, ils n’hésitent pas à faire la cuisine et à participer aux tâches ménagères.»
Sans correspondre à tous les critères, Yoshinori se reconnaît dans cette définition. Il vit chez ses parents, n’a pas de copine. «J’en ai eu avant», précise-t-il. Aujourd’hui, il estime qu’entretenir une relation, c’est «mendokusai», «embêtant». Une amie à lui – mignonne – l’admet: «Je l’invite parfois à dîner chez moi. Mais je sais qu’il ne se passera rien. Il n’est pas du tout dans la séduction.»
Le bruit fait autour des «herbivores» a pu faire craindre l’émergence d’un énième cliché sur le Japon. Mais non, plusieurs études laissent penser que le phénomène est plus profond, voire durable. Pour Megumi Ushikubo, plus de la moitié des hommes entre 20 et 34 ans appartiendraient à cette catégorie.
Selon un sondage réalisé, en mars, auprès de 500 hommes entre 20 et 40 ans par la compagnie d’assurances Lifenet Seimei, 75,6% d’entre eux se perçoivent plutôt comme «herbivores». Et 64% des 1264 jeunes diplômés interrogés en mai par la société Mitsubishi UFJ Research & Consulting donnaient la même réponse. Yoshinori acquiesce: «Plus de la moitié de mes amis sont «herbivores».
Pour expliquer cette évolution, Megumi Ushikubo évoque des aspects économiques. Les jeunes arrivés sur le marché du travail depuis la crise des années 1990 peinent à trouver un emploi stable et à toucher un salaire décent. D’où une attitude résignée à l’égard du monde du travail. La mode serait pour eux le moyen de se distinguer et de se mettre en valeur. Le développement d’Internet leur permettrait d’assouvir, sans contrainte, leurs pulsions sexuelles. Megumi Ushikubo fait d’ailleurs observer que les ventes de préservatifs baissent au Japon depuis 1999, l’année du début de la révolution Internet.
Yoshinori évoque, lui, la réforme de l’enseignement de 1984, qui a débouché sur la mise en place de l’«éducation sans pression». «Depuis, il n’y a plus de notion d’effort ou de discipline.» Certains experts évoquent les conséquences d’une vie dans une société pacifiée, sans violence.
«Les hommes n’ont plus à se comporter comme des mâles virils et dominateurs», estime Masahiro Morioka, de l’Université d’Osaka, dans un ouvrage sur les «herbivores». Il observe que cette vogue n’est pas nouvelle dans l’Archipel. Pendant la période – pacifique – d’Edo (1603-1868), il y avait des garçons élevés comme des filles. Il cite les onagata, acteurs chargés des rôles de femmes dans le théâtre kabuki, et évoque certains shunga – gravures à caractère pornographique du temps d’Edo – qui mettaient en scène des hommes parfois difficiles à distinguer des femmes.
Maki Fukusawa parle elle aussi d’«un retour à une norme ancienne». Selon elle, les hommes ont pu se comporter comme des carnivores après la guerre et pendant la période de forte croissance pour s’affirmer face aux Occidentaux. Mais, juge-t-elle, «la littérature d’autrefois décrit des hommes aux comportements similaires aux «herbivores» d’aujourd’hui».
Finalement, le professeur Morioka voit dans le phénomène un signe de tolérance et de meilleure acceptation des fragilités masculines. Les femmes, elles, auraient tendance à regretter leur passivité actuelle. Quant au gouvernement, il pourrait y voir un nouvel obstacle à son désir de relancer la natalité.
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Re: Article trouvé sur le net

Message par Syd »

J'avais lu un article dans le Monde et avais complètement oublié d'en parler :oops:
Mais bon, j'ai l'impression que c'est un phénomène propre au Japon (où ils ont déjà eu les otaku, c'est bizarre de segmenter à ce point-là la société).
Amie du Sud
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Re: Article trouvé sur le net

Message par Amie du Sud »

Oui c’est ce qui m’a étonnée, après de brèves recherches, je n’ai trouvé que des vidéos ou articles concernant le Japon.
D’autre part il n’y est question que des garçons. Je pense que ça doit aussi concerner des filles, mais dans leur société elles ne comptent peut-être pas! :cry:
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Re: Article trouvé sur le net

Message par Syd »

Ca ne concerne que les garçons, et cela s'inscrit dans une attitude de résignation plus générale. Du peu que j'ai lu, les filles peuvent parfois être ressenties comme "carnivores", car ayant une attitude à l'opposé.
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